Thierry Simon est l’auteur du premier texte de la collection 10 SUR 10 : Rituel, écrit tout spécialement pour le tome 1 des « Pièces à jouer et à lire » a été le premier que nous avons reçu, il y a maintenant… bientôt 5 ans !
C’est donc tout naturellement avec ce véritable monument historique (merveilleusement conservé !) de la collection que nous avons choisi de nous entretenir pour inaugurer la série d’articles anniversaire dédiés aux auteurs.
Nous en profitons pour saluer ces indispensables et formidables compagnons d’aventure, ceux de la première heure comme ceux qui nous rejoignent chaque année au fil des résidences : merci à vous, merci pour votre implication, votre enthousiasme, votre talent.
Merci de nous accompagner, d’offrir vos mots aux jeunes. Vos textes constituent la colonne vertébrale de ce projet qui est aussi le votre, votre engagement, nos rires partagés en résidence comme sur les festivals, vos énergies mises en commun pour que naisse chaque publication nous portent plus que nous ne saurions le dire. Merci.
Mais le temps passe : place aux mots de Thierry Simon qui nous raconte sa toute première expérience 10 SUR 10, alors que pour réunir les textes qui constitueront le premier tome de la collection, nous avions organisé, non pas une résidence comme nous le ferons les années suivantes, mais un appel à textes en direction de plusieurs auteurs.
Quand tu as reçu l'appel aux textes. Qu’est-ce qui t'as fait prendre la décision d’envoyer ta pièce pour ce programme ?
Je n’avais pas de texte en réserve. Je travaillais alors sur d’autres projets. Mais l’envie de s’adresser à une communauté francophone élargie, et aussi - et surtout-, aux jeunes a créé un déclic. Je me suis attelé à la tâche, et très vite est venue cette idée de groupe créant un rituel. J’ai aimé écrire ce texte où les sensations physiques sont très présentes, et la quête de l’autre, d’un autre monde, est possible. Je crois qu’il n’a pas pris une ride, au regard de l’état du monde !
Tu as connu le projet 10 SUR 10 depuis sa naissance. Y a-t-il des projets qui sont nés des rencontres avec d’autres auteurs rencontrés dans le cadre de 10 SUR 10 ?
Oui, deux projets.
D’une part, la rencontre avec Suzanne Emond, autrice et comédienne, rencontrée lors de la résidence, 10 sur 10 à Cracovie, qui sera l’interprète de Et y a rien de plus à dire, mon dernier texte, qui tournera durant le premier semestre 2021 et la saison suivante. Lors de la même résidence, j’ai rencontré aussi Penda Diouf, avec laquelle, accompagnés d’autres auteurs, nous avons réalisé un bal littéraire totalement fou en Alsace, à l’automne 2019.
As-tu vécu quelque chose de bouleversant que tu aimerais raconter pendant une résidence ou un festival ?
La condensation du temps lors des dix jours (de résidence) crée toujours un état très singulier. Pour ma part, la visite de Birkenau en compagnie d’autrices et d’auteurs m’a fortement marqué, et a enclenché l’écriture d’un autre texte, Zone, paru dans la collection Scène aux ados chez Lansman.
Globalement, dix jours en communauté dans une résidence collective crée un temps suspendu où les rencontres humaines sont forcément intenses en terme d’écriture et d’échanges.
Quel est ton meilleur souvenir du programme (résidence, festival ou autre) ?
Le premier festival de Poznań. Voir des jeunes de tant de pays échanger entre eux en français, c’était très beau à entendre et à voir. Et le bain russe de Cracovie ; ceux qui ont vécu cette résidence s’en souviennent !
Katia Shahoika
Communication et développement
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Paul Emond (mercredi, 20 janvier 2021 22:17)
Thierry, tu es magnifique (et ce n'est pas parce que je suis le père de Suzanne que je le dis).
Je t'embrasse.