Le bonus pour en faire un bon usage !

Sorti au printemps 2020, le tome 5 bonus de la collection 10 SUR 10 a été écrit… lors d’une résidence au château de Dwor Sierakow. En Pologne donc. Et en 2018, hé oui ! Depuis, bien des évènements se sont produits, des dizaines de pages imprimées de superbes pièces se sont ajoutées à la collection, mais… Mais ne l’oublions pas, cette année 2021 est celle de nos 5 ans et, pour fêter dignement ce bel anniversaire, nous vous proposons notamment de revenir chaque mois sur un tome des « Pièces francophones à jouer et à lire ». En cette fin août, place au tome 5 bonus donc.

Et afin de vous faire participer davantage encore à l’événement, ce sont vos mots chers professeurs, ceux que vous nous avez envoyé alors en réponse au jeu-concours organisé pour la sortie du recueil, qui illustreront cette petite présentation.

L’art de tomber (avec panache), Julie Annen

Alors qu’Icare vient de s’envoler, elle « tombe » enceinte, il « tombe » en dépression », l’enfant « tombe » de sommeil, ils « tombent » amoureux..., De la naissance à la mort, 8 courtes variations autour du verbe “tomber”. Des textes ciselés, orchestrés par un chœur qui ajoute à la profondeur tragique tout en permettant une liberté totale de répartition de parole.

C’est « Vie », la première de ces scénettes, qui a le plus touché Julia qui nous écrit que « la construction de la narration, depuis le désir qui fleurit ligne après ligne, mot après mot, avec une grande délicatesse, avant l’explosion et enfin la plénitude. La fin, qui mélange le désir sexuel avec la pureté d’une nouvelle vie en train d’être générée est aussi très belle”.

Zalabri qui croyait prendre, Thomas Miauton

Bien avant le COVID, l’auteur franco-suisse imagine une épidémie soudaine de pauvreté au pays des Zalabri ! C’est la panique ! Une farce menée tambour battant. Les répliques cinglent, l’humour également qui, sous couvert de légèreté, n’hésite pas à se montrer grinçant en abordant les “vrais” problèmes. 

Une fausse légèreté qui, pour Aurélie, résonne chaque jour dans l’actualité : "le président, dans la pièce, annonce des changements sans changements, des actions qu’il va entreprendre sans agir et surtout, face à la fatalité, il choisit la sélection et l’isolement : un mur sera construit. Le texte dénonce la passivité des gouvernements face à la pauvreté mais aussi leur volonté de protéger les riches en cachant la misère, en l’éloignant des zones publiques. »

Comment rater sa Vie merveilleusement en dix Leçons ? (petite ode au théâtre), Camille Rebetez

Si c’est pour se planter de toute façon : autant le faire bien ! C’est ainsi que certains décident, jurent même, de ne faire que les mauvais choix. Mais c’est quoi, un mauvais choix ? C’est à cette question que nous convie l’auteur suisse Camille Rebetez.

Une question sans réponse ? Au premier abord peut-être « D’après le chœur, réussir sa vie c’est prendre des risques, forcer le hasard, laisser le destin parfois nous guider, ne pas tout planifier. Mais l’histoire qui nous est présentée entre deux interventions du chœur semble dire au contraire que se libérer des chaines, des comportements et des rôles prédéfinis que la société nous impose conduit à rater sa vie. Mais Jelena n’est pas dupe : L’utilisation de l’adverbe « merveilleusement » dans le titre nous fait cependant penser qu’en fait ces « échecs » sont les vraies réussites de la vie. »

Le 7ème continent, Luc Tartar

Une fable écologique pour l’auteur français qui confronte ses personnages à une pluie de plastique tombant du ciel tandis que, dans les fossés du monde entier, enfle comme une vague une forme gigantesque. Une narration au cordeau où, sur une journée, se succèdent 6 dialogues et un épilogue aux connotations universelles. 

Une construction habile qui, selon Aurélie, montre bien que “La pollution et le réchauffement climatique sont des phénomènes globaux mondiaux qui concernent tout le monde. Les scènes pourraient se passer dans des pays de continents différents pour mettre en relief la mondialisation et l’effet papillon de nos actions ». Quant à l’absence d’indication de prise de parole de l’épilogue, « elle permet de montrer que cette parole est celle du « monde », une seule voix, tout en donnant aussi une impression de brouhaha, de panique ».

Quotidien, destin, pauvreté, solidarité, révolte, écologie : un ensemble de thèmes magnifiquement exploités qui, comme dans tous les bons textes, en cachent bien d’autres. À découvrir d’urgence puis à partager avec vos élèves. 

 

Merci aux professeurs à qui nous avons empruntés les mots,

Merci à ceux qui les ont écouté,

Et au plaisir de vous revoir tous bientôt !

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